lundi 2 novembre 2009

Almaty, ville imprégnée par la présence russe

« Vous aimez Almaty ? » La question est revenue souvent, lors des contacts avec des Kazakhstanais, comme s'ils avaient des doutes sur l'attrait de l'ancienne capitale qui a été remplacée par la ville nouvelle d'Astana, au nord du pays. Mais qui demeure son centre économique et culturel.

Grande, verdoyante, avec de nombreux parcs, Almaty aux allures de ville russe de province a été marquée par l'empreinte soviétique, avec quelques bâtiments imposants comme l'Académie des sciences ou l'ancien palais présidentiel transformé en mairie. Le nouveau palais, guère plus modeste, a été construit par Bouygues, avant le déménagement pour Astana. En revanche, il reste peu de bâtiments de l'époque tsariste, à part la cathédrale orthodoxe Zenkov, construite entièrement en bois.

Mais c'est aussi une ville moderne, avec des gratte-ciel situés au sud — avec les sommets neigeux en arrière-plan — dont la construction a été interrompue par la crise. L'absence de centre-ville, à part une rue piétonne, a de quoi déconcerter. Curieusement, les habitants se déplacent peu à pied, préférant circuler en voiture. Le litre de « super » se vend à 0,50 €…

Un coup d'œil au Musée national central permet de se familiariser avec l'histoire du Kazakhstan et les différents groupes ethniques — y compris les Allemands de la Volga — et leurs traditions. Une réplique de l'Homme d'or avec une superbe armure, daté du V e siècle avant J.-C., trône dans le hall. Mais les commentaires sont tous en russe, la langue officielle du pays, la plus parlée, alors que le kazakh est devenu langue d'État.

Non loin du musée, un des supermarchés de la ville, le Ramstore, n'a rien à envier à ceux d'Europe. On y trouve même du riesling de Barr… Les prix sont à l'avenant, même si les salaires sont moins élevés qu'en France. Environ 120 € en moyenne pour un fonctionnaire, mais dans le privé, certains salariés peuvent gagner 2 500 €. Des clients tout trouvés pour les nombreuses boutiques proposant des produits de luxe, notamment français. Pour se sentir en Asie centrale, mieux vaut se rendre au Bazar Zelyony, avec ses victuailles de toute fraîcheur et ses spécialités à base de cheval… ou quitter la ville qui n'est qu'une étape sur la route de la Soie.

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